­Morgane Kieffer

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J’emménage à Saint-Denis en septembre 2019. J’y suis confinée 6 mois plus tard. C’est à ce moment que je commence à m’intéresser à ses paysages urbains désolés, lors de promenades déambulatoires.

Saint Denis et ses ambiances d’allure dystopique, dans lesquelles je ne peux m’empêcher de trouver une certaine mélancolie. Issue d’un milieu rural, j’ai longtemps cherché ma place dans cette ville. Observer, contempler et chercher la beauté là où d’autres ne la verraient pas, c’est peut-être là ma place. Entre les cités, les camps de migrants et les bords de Seine, de nombreux passants m’ont demandé ce que je pouvais bien trouver d’intéressant à photographier ici. Pourtant, où que j’aille, il y a toujours une composition, une lumière, une couleur, qui éveille une émotion en moi.

Photographies Saint-Denis et alentours, 2019-2022