Julie Bayer

Obsolescente

Baisser les yeux, échapper au monde qui restera pourtant présent, réel.

Je baisse les yeux et soudain mon corps  apparaît, comme s’il n’existait pas avant ce geste. Il réapparaît diversement. Est-ce qu’il représente, exprime quelque chose à mon égard? Non. Mais évidemment, il me heurte. Ce regard fuyant se réconforte auprès de l’habitant. Fuyant il se réconforte auprès de l’habité qui pourtant, n’a plus idée de ce qu’il est. Le regard inconstant dont il est question continue d’être transporté, malmené, jusqu’à la prochaine étape, qui mènera elle à celle d’une maturité espérée. Ma vérité est que cette dernière est continuellement frappée par l’obsolescence, ainsi trouver sa place reste une thématique intemporelle.

Cette série photographique est une sorte de déambulation à travers les différentes projections de soi dans la quête qui est de trouver sa place.

La place peut être prise, vacante, remise en question, redoutée. Ces images traduisent la mise en forme d’une place, celle de la quête de soi dans un monde bondé. Le soi prend des formes tantôt spectrales, tantôt concrètes dont l’importance dans ces représentations réside dans le cheminement, la chronologie et donc la place qui se voit attribuée à la fin par nul autre que soi-même. Trouver sa place signifie, tout d’abord, se trouver soi, et par conséquent il faut donc chercher, baisser les yeux.

Voici les différentes formes que j’ai pu trouver de moi-même au cours de ce processus.

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